CONSEIL SYLVIANNE SPITZER

EN PROFILAGE CRIMINEL

et CRIMINOLOGIE EN ENTREPRISE

 

 

 

 

 

COMMENT DECRIRE UNE SCENE DE CRIME ?

 

Désorganisée, organisée ou mixte ?

 

 

 

Copyright mars 2004 – juillet 2009, Sylvianne Spitzer

 

 

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Pourquoi utilise-t-on les termes « d’organisé », de « désorganisé » ou de « mixte » pour décrire des criminels ?

En fait, les comportementalistes ont recours au « jargon » psychologique et utilisent les termes « d’antisocial », de « psychopathe » ou de « sociopathe » afin de décrire un même type de criminel. Ces termes peuvent prêter à confusion. Sans compter que les professionnels peuvent affiner leur description par des termes tels que « paranoïde »…

 

Les personnels des forces de l’ordre ne sont pas des professionnels de la psychologie ou de la psychiatrie. Aussi, il est nécessaire d’utiliser des expressions qui ne ressemblent pas à des diagnostics.

 

Aussi, et bien que les notions d’organisation/désorganisation/mixité concernent les scènes de crime, les policiers anglo-saxons rapportent ces mêmes termes aux criminels.

 

Mais de quoi parle-t-on ?

 

. Organisée :

Lorsqu’on dit qu’une scène de crime est « organisée », cela veut en général dire qu’elle a été préméditée. On trouve peu d’indices ou de traces sur la scène de crime. Le criminel a pris le temps de planifier le crime afin de minimiser ses risques d’être appréhendé. En général, une scène de crime organisée se réfèrent à un criminel de type « personnalité anti-sociales ». C’est une personne qui sait faire la différence entre le bien et le mal. Ce n’est pas quelqu’un de « fou », mais il ne montrera aucun remord pour ses actes criminels.

 

- désorganisée :

Au contraire, lorsqu’on utilise le terme de « désorganisé » on se réfère à une scène de crime qui ne démontre aucune ou alors peu de planification de la part du commettant. Ce criminel a de grands risques, pour lui, d’être identifié et appréhendé. Des indices tels que des empreintes de doigts, de sang, de liquide séminal sont souvent trouvés sur la scène de crime. Dans les agressions pour viol ou homicide l’agresseur a souvent utilisé la technique de « l’attaque éclair », un style d’attaque qui a pour but de rendre la victime inconsciente ou de la tuer. Les aspects désorganisés d’un crime peuvent indiquer plusieurs axes : un agresseur jeune, une agression sous l’influence de l’alcool ou de la drogue, des difficultés à contrôler la victime ou une maladie mentale.

 

 

 Mixte :

Dans ce cas la scène de crime est « très » préméditée. Le commettant a apporté sur la scène de crime une arme, des gants… Bien que la scène paraisse désorganisée, le criminel a en fait une idée très planifiée de ce qu’il veut mais il se trouve confrontée à un événement inattendu et il perd le contrôle de la situation. La scène apparaît par certains aspects désorganisée et par d’autres organisée.

 

Lorsque vous évaluez une scène de crime comme étant « mixte » vous serez amené à suspecter que  plusieurs personnes étaient présents sur la scène. Par exemple, une partie de la scène de crime peut paraître très sophistiquée et organisée alors que d’autres aspects paraissent liés au hasard. Cela peut indiquer que deux personnes ont perpétré l’agression, chacune agissant de concert avec l’autre.

 

 

 

Le recours à des descriptions précises permet de construire une base correcte de travail. Le profilage criminel, n’est après tout, qu’une recherche effectuée dans le sens du travail de police. La meilleure terminologie à employer est donc celle qui permet de dessiner le plus précisément possible le portrait de l’agresseur.

Cela s’applique quel que soit le type de crime : l’homicide, le viol, l’enlèvement, l’incendie criminel, l’attentat à la bombe, le sabotage, l’extorsion de fond ou les menaces…

 

© Sylvianne Spitzer

 

 

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