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LE PROFILAGE CRIMINEL : IMPOSTURE ou REELLE
CONTRIBUTION à L’ENQUETE ? Copyright mars 2004 – septembre 2010, Sylvianne
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Le 19 septembre 2010, le site Maxisciences (1) a proposé
dans un article en ligne la retranscription des dires de Craig Jackson, un
psychologue anglais, émis lors du festival britannique de la science quelques
jours plus tôt. Craig Jackson, psychologue « reconnu » mais inconnu en
France, expose clairement sa position sur le profilage criminel. Il est
contre. Et fait systématiquement savoir qu’il s’oppose à l’utilisation du
profilage dans les affaires criminelles. Le site Maxisciences se fait le relai de ses paroles afin de
démonter le recours au profilage criminel (dénommé aussi « analyse
comportementale ») qui serait […] « comme de la parapsychologie ou
des pratiques de cartomanciennes ». Ce qui est intéressant avec les médias, surtout via l’Internet,
c’est la pratique du raccourci. Il s’agit de rédiger des articles qui ne
soient pas trop longs afin de ne pas lasser l’intérêt de l’internaute
lecteur. Il faut faire bref et donc s’adonner à des « coupes » de
ce qui a été écrit ou entendu ou dit ailleurs. Car en effet l’article paru sur le site Maxisciences reprend en
partie, et en partie seulement, un article paru sur le site NEWS.Scotsman.com
(2) (et repris depuis sur d’autres sites). Si dans cet article Craig
Jackson affirme bien que le profilage criminel est non scientifique, il
précise aussi que « le profilage comportemental n’a jamais conduit à
l’arrestation directe d’un meurtrier ou d’un tueur en série ». Et pour cause. Ca n’a jamais été le but du profilage criminel !! Il faut le rappeler le profilage criminel, comme son nom
l’indique, sert à tracer un « profil », une
« silhouette » du ou des agresseurs potentiels. Il s’agit de
cerner, à partir des indices récoltés sur la scène de crime et du dossier
d’instruction, un profil psychologique de l’agresseur, de la victime et de
reconstruire les interactions du couple agresseur/victime. Le profil ainsi obtenu, permet soit d’ouvrir des pistes
d’investigations, soit d’envisager de nouveaux suspects ou au contraire d’en
éliminer de l’enquête. Ensuite, le reste du travail revient aux
enquêteurs : interrogatoires, confrontations et arrestations. Le profil criminel ne conduit JAMAIS à un seul suspect et ne
permet JAMAIS l’arrestation directe d’un agresseur. Chacun sa spécialisation et son travail. D’ailleurs dans l’article d’origine, un représentant du National
Police Improvement Agency l’explique fort bien : « le but de
l’analyse comportementale n’est pas de résoudre l’enquête criminelle ni de
permettre l’arrestation direction d’un tueur en série. […] Le simple but est
de fournir à l’enquêteur une vue supplémentaire et une aide à la prise de
décision dans une enquête criminelle importante. » Il ne faut donc pas confondre les images du
« profiler » et du profilage données dans les séries télévisées et
la réalité de la pratique du profilage dans les enquêtes criminelles. S’il est vrai que la technique du profilage criminel ne fait pas
l’objet d’une grille d’analyse validée, il n’empêche que l’aide apportée à
l’enquête est réelle. Mais encore ne faut-il pas demander au profilage ce qu’il ne
peut donner. Ce décalage entre la réalité et le « show » continue à
être ignoré par les spectateurs et les médias. Mais cela ne doit pas remettre en cause le recours au profilage
criminel mais bien plutôt faire réfléchir à la qualité et la véracité des
informations diffusées et sur
une volonté de certains à obtenir une couverture médiatique. (1) Article
du site Maxisciences (2) Article
du site NEWS.Scotsman.com © Sylvianne Spitzer psychologie criminelle, harceleur, cyberharceleur,
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