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LE PROFILAGE CRIMINEL Copyright mars 2004 – juin 2009, Sylvianne
Spitzer psychologie criminelle, profil
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"Quiconque combat les monstres doit s'assurer qu'il ne devient pas lui-même un monstre, car, lorsque tu regardes au fond de l'abysse, l'abysse aussi regarde au fond de toi" Nietzsche Dès
1886, Krafft-Ebing est le premier a souligner les correspondances possibles
entre les perversions sexuelles et les crimes et délits. Son objectif est
"la recherche de troubles intérieurs susceptibles d'éclairer le
forfait". La technique de « profilage psychologique » sera
développée vers 1950 par James A. Brussel, psychiatre américain, afin de
faciliter l’arrestation des meurtriers. Il a établi le profil de "Mad
Bomber" à New York avec beaucoup d'acuité. Bien que la police ne l'aie
jamais consulté sur une affaire, James Brussel n'était pas étranger au monde
de la folie criminelle. Il a écouté la version de la police, étudié les
photographies des bombes non explosées et lu les lettres de l'agresseur
écrites en lettres capitales. Le sexe du poseur de bombes ? Il assure que
c'est un homme, comme la plupart des poseurs de bombes. Son manque
d'attention pour la vie des autres ne peut qu'être le signe d'une personne
souffrant d'une manie de persécution : paranoïa. Correction, paranoïa chez un
sujet d'âge moyen. Pourquoi ? Parce que la paranoïa rentre dans sa phase
dangereuse chez les patients vers 35 ans. Quant aux messages, chaque lettre y
est méticuleusement tracée en capital et exprime une personnalité extrêmement
polie, très dangereuse. Il le voit comme une personne solitaire, d'une taille
moyenne avec une constitution athlétique (ceci est une caractéristique
statistique de la plupart des paranoïaques), qui vit seul ou avec une femme
non mariée plus âgée que lui - une tante peut-être ou une sœur. La
phraséologie utilisée suggérait un émigrant américain, et du fait de son âge,
un homme issu de parents immigrants qui avaient appris l'anglais dans des
livres de l'époque victorienne. Il décida qu'il était issu d'une première
génération slave (slave du fait d'avoir choisi des bombes comme arme). En
combinant caractéristiques comportementales avec probabilités statistiques,
s'appuyant sur une compétence professionnelle et non sur l'intuition, il a
ouvert la voie aux investigations futures. C'est
sous la direction de Howard Teten et de Patrick Mullany que de nouveaux noms
ont émergé dans les années 70 comme profileurs au FBI. Ainsi, les agents
spéciaux Robert Hazelwood, Robert Ressler
(le créateur de l'expression "serial killer") et John Douglas.
Ils se sont posé plusieurs questions : pourquoi les agresseurs démembrent-ils
ou dépersonnalisent-ils leurs victimes même lorsqu'elles leur sont étrangères
au moment de l'attaque ? Les agresseurs ont-ils eux-mêmes été abusés
sexuellement dans leur enfance ou leur adolescence ? Sont-ils incapables de
relations sexuelles normales ? Que veulent dire ces actes bizarres de
mutilation ? Pourquoi certains agresseurs torturent leur victime alors
qu'elle est vivante alors que d'autres les mutile après la mort ? Ces
interrogations n'ont qu'un but : permettre d'identifier des caractéristiques
comportementales particulières à certains types de meurtrier. Qu'est-ce
que le profilage criminel ? Le
profilage psychologique en matière criminelle est l’étude des
caractéristiques et traits du fonctionnement des criminels qui les
différencient de la population générale, ainsi que l’étude de preuves afin
d’en déduire les possibles suspects dans un crime. Mais les intitulés et
définitions peuvent être différents , ainsi selon les auteurs on entend
parler : - de profilage de personnalité criminelle
ou profilage psychologique : C'est
une tentative de fournir des informations spécifiques sur le type d'individu
qui aurait commis un crime - d'analyse d'investigation criminelle ou
profilage comportemental : C'est
une tentative d'analyse d'investigation afin de cerner les caractéristiques
de personnalité de l'agresseur - de profilage criminel ou profilage
d'agresseur ou profilage médico-légal : C'est
l'utilisation de preuves ou d'informations concernant un crime afin de cerner
l'état mental et les traits de personnalité d'un agresseur dans le but de d'obtenir
son style de vie et des données d'identification en vue de son
identification. Il
faut rappeler ici que le profilage est une technique utilisée uniquement a posteriori du passage à l'acte
(après l'acte de prise d'otages, après l'agression ou le crime). A
quels types de crimes/délits peut s'appliquer le profilage ? .
aux prises d'otages, .
aux homicides (en série, de masse), .
aux viols, .
aux incendies criminels, .
aux agressions sur enfants, .
au terrorisme, .
aux morts équivoques, .
aux morts autoérotiques, .
aux enlèvements, .
aux cambriolages en série, .
aux traques, .
aux escroqueries et tromperies. Quels
sont les apports du profilage criminel ? C'est
une aide : .
à l'orientation de l'enquête, .
à l'action des forces d'intervention, .
à la décision dans le processus d'enquête, .
à l'interrogatoire des suspects, .
au procès (compréhension des motivations), .
à la prévention (plus tôt l'agresseur est interpellé, moins il y a de
victimes), .
à la prédiction a posteriori d'un premier
passage à l'acte (prochaine victime potentielle, … ). Quel
est le profil du profileur ? Idéalement,
le profileur devrait avoir des connaissances pluridisciplinaires : en
psychologie –science des comportements individuels- bien sûr, en sociologie
–science des comportements des groupes et des individus en situations intra
ou inter groupales-, en criminalistique –terme général recouvrant la
recherche, la collecte et la préservation des preuves-, en médecine légale
(criminologie, spécialités médicales…) –application des connaissances
médicales au domaine criminel. Mais
cela ne suffit pas, il faut aussi aller sur les scènes de crime ou
d'intervention. Acquérir de l’expérience, apprendre à évaluer la valeur d’une
preuve, apprendre à interpréter les rapports médico-légaux. En
Europe, les profileurs sont des psychologues ou des psychiatres experts qui
se sont spécialisés dans les affaires pénales. Aux Etats-Unis, au sein de la Behavior Scientific Unit (BSU),
les profileurs sont des officiers enquêteurs qui ont été initiés au profilage
psychologique et qui restent libres d'utiliser ou non cette technique dans le
cadre d'une enquête. Les unités de police locale font, quant à elles, appel à
des consultants psychologues, criminologues ou à d'anciens officiers du FBI. En
France aujourd'hui les policiers comme les gendarmes considèrent que le
profilage fait parti de l'enquête et qu'il doit donc à ce titre être conduit
par un enquêteur. Le psychologue quant à lui ne voit pas bien le rapport
entre établir un profil psychologique et analyser les scènes de crime au sens
criminalistique du terme (ne pas confondre comprendre et analyser).
S'appuyant sur l'expérience américaine, les forces de sécurité françaises
veulent développer des techniques de profilage impliquant leurs enquêteurs.
Or, tant que des psychologues n'ont pas le statut de policiers ou de gendarme
ou tant que les policiers et les gendarmes n'ont pas aussi le statut de
psychologue, il me semble opportun que les deux fonctions cohabitent et
collaborent sur la scène de crime. Il est clair que le passage du psychologue
vers la police ou la gendarmerie n'est certainement pas une représentation de
l'avenir, puisque, les psychologues n'ont pas accès aux scènes de crimes sauf
expert missionné. Certes, les enquêteurs font parfois du profilage sans même
se rendre compte. On ne peut leur dénier une expérience du terrain. Mais
qu'en est-il du profilage psychologique officieux et sauvage pratiqué dans
bien des cas après avoir assisté à un cours d'initiation à la psychologie ?
De même, que faut-il penser de ces profileurs qui à partir du dossier
d'instruction empiètent sur le travail du médecin légiste, du service de
balistique et de l'expert en balistique des coups. Dans les 2 cas il y a
aujourd'hui dérive. Les
forces de l'ordre s'entendent pour dire que le profilage est un instrument de
dernier recourt. Certes l'analyse de scènes de crime, la criminalistique,
reste la base du travail pour l'identification de l'agresseur. Il n'empêche,
que le travail du profileur serait grandement améliorer s'il pouvait avoir
l'accès à la scène de crime dès le départ. Et ceci aussi fait l'unanimité. En
fait, il n'y a pas contradiction. Il devrait y avoir profilage systématique
sur une scène de crimes et le profil devrait être intégré au dossier au même
titre que les témoignages. A l'enquêteur de décider l'usage qu'il veut en
faire. On le répétera pas assez : le enquêteur et le profileur doivent
effectuer un travail collégial. Quant
aux situations de prises d'otages; le "profileur" est dans la
plupart des pays un psychologue. Son rôle est de déterminer l'état mental du
sujet, d'évaluer les risques encourus et d'établir une stratégie de
communication. Il doit s'intéresser à la psychologie des conflits et de la
gestion des conflits, de la négociation, des crises et de l'intervention de
crise, de l'influence de la persuasion, de l'amélioration du rendement, du
comportement déviant, de l'évaluation des risques et de la gestion des
risques. Il fournit aux négociateurs une évaluation du degré d'adaptation de
la personnalité du sujet, une évaluation des risques, des suggestions eu
égard à la gestion des risques et des stratégies de communication. Le
profileur n'est pas le négociateur. Il épaule le travail du chef des
opérations en veillant à ce que la tactique et des stratégies élaborées pour
gérer le conflit tienne compte des variables psychologiques. Quelle
méthode est utilisée en matière de profilage criminel ? Le profilage ce n’est pas tirer simplement un profil général. En fait,
c’est un processus qui vise à reconstruire un comportement individuel. La
encore deux courants s'opposent, ceux qui prônent l'utilisation de la méthode inductive : le FBI depuis 1984
et les profileurs ou "détectives" formés selon la méthode du FBI
depuis 1984, les criminologues. Un profilage criminel selon la méthode
inductive est une généralisation à un individu criminel des caractéristiques
comportementales partagées par d’autres criminels qui ont été étudiés dans le
passé. C’est le produit d’analyses qui induisent des généralisations, des
prédictions, des estimations, de statistiques à partir de données initiales.
La méthode déductive, instrument
plus puissant, quant à elle est utilisée par la Criminal Profiling Unit, la
nouvelle génération des profileurs et la plupart des profileurs européens. La
méthode déductive du profil criminel s’appuie sur l’interprétation des
preuves légales, incluant les photographies de la scène du crime, les
rapports d’autopsie, les photographies d’autopsie et une étude approfondie
des interactions agresseur/victime, afin de reconstruire le plus exactement
possible les patterns de la scène du crime et à partir de cela les patterns
de comportements de l’agresseur, ses caractéristiques émotionnelles,
démographiques et motivationnelles. A
partir de ces comportements, il s’agit de tirer les motivations latentes. En
effet, personne n’agit sans motivation et chaque comportement répond à une
motivation. A la lumière des comportements constatés sur la scène de crime,
on peut tenter de comprendre les motivations sous-jacentes (par
exemple : lorsque un criminel couvre la tête de la victime pendant
l’agression, on peut supposer qu’il l’a fait parce qu’il connaissait la
victime ou parce qu’il ne pouvait supporter le regard de sa victime pendant
qu’il l’agressait). Mais à un comportement on peut associer plusieurs
motivations potentielles. Seule l’analyse des éléments d’autres scènes de
crime pourra amener à cerner quelle est la motivation la plus fondée. Le
profil est établi systématiquement a
posteriori, à plus ou moins long terme de la réalisation des
comportements. On déduit les caractéristiques de l’agresseur et ses probables
agissements à venir à partir d’un l’instant « t-1 ». Et ce n’est
qu’après l’arrestation de l’agresseur que le profileur pourra confronter le
résultats de ses analyses à la réalité. Faut-il préciser que le profileur
doit rester objectif ? Il ne juge pas selon ses valeurs, ses normes. Il
s'appuie sur des faits et des indices concrets. Il
est nécessaire de rappeler que le profilage psychologique n'a pas pour but de
découvrir l'auteur des agressions des actes délictueux. Mais il permet de limiter la population de suspects,
d'orienter certains axes de recherche de l'enquête. Le profilage est un
exercice qui doit s'appuyer sur des argumentations. Mais malgré toutes ses
précautions il peut rester flou. Il n'est pas possible de décrire la marque
des vêtements et encore moins de définir la couleur des yeux comme cela a
déjà parfois demandé dans le cadre de quelques enquêtes aux Etats-Unis. Quelle
est la technique du profilage criminel en France ? . Etude du dossier Le profileur dès réception du dossier prend contact avec l’enquêteur.
Ce dossier est constitué des premières constations sur la scène de crime, des
différents rapports, des dépositions des témoins, de l'enquête de voisinage,
des photos et plans de la scène de crime, du dossier médico-légal, du rapport
et photos d'autopsie, du rapport balistique… - reconstruction de la
scène de crime Le
profileur va rarement sur la scène de crime et c'est à partir de ce dossier
qu'il doit reconstruire une vision globale mais précise de l’organisation de
la scène de crime : la situation/l’axe du corps par rapport au lieu, la
position des différents objets, l’emplacement des différentes traces (de
lutte, de sang, …), la probabilité de découverte plus ou moins rapide du
corps, l’environnement de voisinage (maisons, véhicules, routes, rivière). - analyse du mode opératoire/signature Voir
ci-après . Etablissement du profil
criminel Voir ci-après . transmission du profil
aux enquêteurs Une fois établi, le profil psychologique est transmis aux enquêteurs
avec conseils et suggestions en vue de son utilisation sur le terrain. Les recommandations
sont adaptées en fonction du type d'affaire soumise aux spécialistes, en
considération du profil esquissé. Enfin,
lorsque le profil psychologique est construit, il doit, le cas échéant, être
comparé aux nouveaux faits. Le profil est dors affiné en fonction des
nouveaux éléments de l’enquête. De
quoi se compose un profilage criminel ? . de l'étude des spécificités de la scène
de crime Est-ce
un endroit isolé ou au contraire de passage ? Cela s'est-il passé en milieu
urbain ou rural ? Le
lieu où a été retrouvé la victime est-il différent ? Quelles
étaient les date / heure du crime (de nuit/de jour, date spéciale, …) ? Y-a-t-il
des objets laissés en vue ou
disparus (fétichisme ou aspect utilitaire) ? Quel a
été le choix d'arme du crime ? L'arme
du crime a-t-elle été amenée par l'agresseur (planification) ou a-t-il
utilisé ce qui lui tombait sous la main (pas de planification) ? Quel
est le nombre apparent d’agresseurs (du fait du poids de la victime, des
traces de pas,…) ? Quelle semble
être la logique d’agression (préméditée ou non) ? La
scène de crime est organisée (préméditée, rien ne semble y avoir été déplacé
: rare) / désorganisée (non préméditée, les objets y ont été bousculé : rare)
/ mixte (scène de crime présentant à la fois des caractères organisé et
désorganisé : mise en scène ? L'agresseur a-t-il été dérangé dans ses actes ?
L'agresseur a-t-il "dérapé" de sa logique d'agression ? ) . de l'autopsie psychologique
(victimologique) Le
profil d'un criminel est construit, en France, généralement à partir du
dossier policier (témoignages, photographies de la scène de crime, déposition
du suspect, …) et du
dossier médico-légal (rapport médical, rapport d'autopsie, rapports
balistiques, …). En partant des traces, séquelles présentes sur la victime et
de l'organisation de la scène de crime, on remonte via le passage à l'acte,
aux circonstances situationnelles et à un panel de suspects. Mais
à aucun moment on ne tient compte de la victime en tant que personne en
interaction dans ses environnements social et intime. C'est en cela que
l'autopsie psychologique ou victimologique apporte une nouvelle voie
d'investigation. Mais,
il ne s'agit pas ici de se pencher sur les différentes typologies de victimes
ou sur les problèmes de revictimation. Dans de nombreuses agressions,
l'agresseur connaissait sa future victime. Il existait donc un lien entre eux
(ce sont des parents, des proches, des relations). Il s'agit de retrouver ce
lien ténu qui peut exister entre la victime et son agresseur. En
fait, cela n'est pas toujours aussi simple. Deux cas de figure se présentent
: soit la victime a survécu à son agression soit elle est décédée. Lorsque
la victime survivante est questionnée sur ses interactions sociales et
personnelles on peut bénéficier d'une description complète des environnements
plus ou moins à risque dans lesquels elle évoluait, même de ceux que ses
proches (famille, conjoint) ne connaissent pas. Par contre, la victime vie
cet interrogatoire comme une intrusion voire comme une seconde agression.
Pourquoi enquête-t-on sur sa vie, elle n'est qu'une victime. De plus, se
trouver un lien avec son agresseur peut mener à un sentiment de culpabilité
accru. Aurait-elle pu le prévoir, l'éviter ? Lorsque
la victime est décédée, on ne la connaît qu'au travers des dires et du regard
des autres. Seules ses interactions avec son milieu social et familial seront
cernées. Si une autopsie a été requise par la Procureur de la République, le
rapport en sera joint au dossier judiciaire auquel a accès le profileur.
L’autopsie aura permis de déterminer la cause exacte de la mort (qui n’est
pas toujours celle qui semble liée aux lésions apparentes), les
maltraitances/lésions subies, si ces lésions sont ante ou post mortem, s’il y
a lieu, le type d’arme utilisé et si le sujet était sous influence d’alcool
ou de toxiques. Si cela n’avait pu être le cas lors des examens
préliminaires, les différents prélèvements effectués auront peut être amenés
à une identification de la victime, sinon plus approximativement à
l’identification de son milieu d’évolution quotidienne (par exemple, si la
victime souffrait d’éthylisme, des recherches pourront être menées dans
certains bars, cafés). Dans
tous les cas, il faut se demander pourquoi et comment cette victime a été
"choisie" (son apparence physique, sa fragilité psychologique, ses
habitudes privées et professionnelles, son environnement social, sa
généalogie). En quoi s'insère-t-elle dans le fantasme de l'agresseur ? Quel
rôle a-t-elle joué ? Quelle relations y avait-il avec l'agresseur ? Chaque agresseur présente des volets
à la fois psychopathiques et schizophréniques, et bascule d'un versant à
l'autre en fonction de la situation et de la victime en présence. . du profil psychologique de l'agresseur C'est
une représentation vivante des actions de l'agresseur. En reconstruisant les
motifs à partir des patterns comportementaux de l'agresseur, le profileur
peut alors reconstruire les fantasmes de l'agresseur. Lorsque nous appliquons
nos propres valeurs ou nos systèmes
de croyance à la scène de crime, cela devient très difficile. Les agresseurs
ont leurs propres normes, leurs propres valeurs. On décrit d'abord les
agresseurs par leurs comportements. Ensuite on se demande quel désir ces
comportements satisfont. Il faut se souvenir que les agresseurs en général ne
commettent pas leur crime par accident, ils ont leurs propres raisons. Ainsi
un motif inconnu est expliqué à partir de comportements connus. Dans le cas
des crimes sexuels, les agresseurs ont déjà vécu leur crime à travers leurs
fantasmes avant de passer à l'acte sur des victimes réelles. Ainsi on
démontre une escalade du fantasme vers un comportement. Le fantasme étant
planifié la victime est choisie. Elle joue un rôle, celui que l'agresseur a
besoin qu'elle occupe pour que son fantasme devienne réel. La victime devient
alors un élément de renforcement. Le passage du fantasme au comportement
demande un renforcement permanent et par voie de conséquence une succession
de victimes. Le fantasme devient le motif et construit la signature de
l'agresseur. Le fantasme est un moyen, un processus de contrôle de la
situation. Avec une victime vivante, l'agresseur peut jouer un rôle, peut
utiliser la torture. Certains agresseurs ne sentent pas qu'ils ont le
contrôle tant que la victime n'est pas morte, aussi ils tuent leurs victimes
relativement tôt. Une fois que la victime est morte et sous contrôle, ils
peuvent contrôler le corps à volonté par divers moyens tels que des
mutilations post mortem, la déféminisation et de nombreux rituels. Mais les
fantasmes principaux restent la peur et l'humiliation chez la victime qui
permet à l'agresseur de dominer le monde qu'il a créé (localisation de
l'agression, choix du script à utiliser avec la victime, utilisation d'armes
ou non, type d'armes utilisées, mutilations). Plus
il y a de victimes sur une courte période de temps plus la force et la
violence s'accroissent. Plus les victimes résistent et plus la situation
perdure et plus l'agresseur en ressent du plaisir et de la satisfaction. Pour
ressentir du plaisir dans la réponse de la victime (humiliation, souffrance
et soumission), l'agresseur doit d'abord comprendre ce qui humilie, terrorise
ou soumet la victime. En général les agresseurs sexuels ont une compréhension
très claire des conséquences de leur comportement sur leur victime. En fait,
ils se sentent bien de savoir que leurs victimes se sentent mal. L'agresseur
considère qu'il fait une faveur à la victime, il lui fait partager son
fantasme, ses sentiments personnels. Qu'est-ce
que le comportement nous dit sur ce que l'agresseur a fait dans le passé, ce
qu'il fait au présent et sur ce qu'il fera dans le futur ? Il existe 3
manifestations possibles de la conduite criminelle : le mode opératoire, la
personnalisation et la mise en scène. Le
mode opératoire peu varier dans le
temps. Il est choisi d'abord parce qu'il est pratique et parce qu'il marche.
Des modifications peuvent être introduites parfois délibérément afin
d'essayer de tromper les investigations. C'est un concept dynamique. L'aspect
rituel du crime, cependant - celui qui répond au fantasme et revient sans
cesse à l'esprit de l'agresseur avant qu'il tue pour la première fois - c'est
sa signature, sa marque. C'est
principalement cette signature qui permet de faire le lien entre une série de
crimes via une analyse comportementale. La signature ne varie pas dans le
temps. C'est un concept statique. Elle implique les identifiants
significatifs de la personnalité de l’agresseur. C’est, par exemple : .
l’utilisation d’un certain type de liens, attaches, .
le type de blessures infligées, .
la mise en valeur du corps .
l’ordre dans lequel est accompli l’acte sexuel, .
les comportements rituels y compris mutilations et tortures la mise en scène : il y
a mise en scène lorsque que quelqu'un modifie volontairement la scène de
crime (décorum, message, corps emballé, empreintes effacées, vêtements plus
ou moins retirés…) afin de tromper les enquêteurs en les orientant vers de
fausses pistes. Le but est de protéger quelqu'un (l'agresseur ou la famille
de la victime par exemple). Il est parfois difficile de discerner s'il y a eu
mise en scène ou si l'agresseur était une personnalité dissociée. J'en profite pour préciser qu'il n'y a pas
d'agresseur à personnalité organisée ou désorganisée. La personnalité est
soit dissociée (psychotique) ou non dissociée (psychopathique). C'est la
scène de crime, qui certes reflète le type de personnalité, qui doit être
désignée comme "organisée" ou "désorganisée". Il
faut signaler que l’autopsie de la victime décédée peut permettre de
discerner la personnalité de l’agresseur. Celui-ci peut avoir laissé des
empreintes, des fibres (cheveux, tissus,…), des traces (sang, sperme,
excréments) parfois volontairement (doigts essuyés sur le corps, défécation
localisée), qui sont des éléments importants de l’établissement du profil. Dans
une situation de prises d'otages, quelle importance ont les otages pour
l'agresseur ? Quel rôle peuvent-ils jouer dans la résolution de la situation
? Quel est leur statut, leur fonction ? Quels mécanismes de défense ont-il
mis en jeu ou ont-il fait mettre en jeu à l'agresseur ? . du profil sociologique de l'agresseur C'est
une approche de l'environnement social de l'agresseur comme aide à la
compréhension de la nature du crime. En fait, le principal objectif est de
découvrir ce qui arrive entre le moment où une personne vient au monde et où
elle commet un crime. Il faut définir dans la vie de certains individus
certains facteurs qui les différencient du reste de la population :
composition de la famille, relations à la famille (enfant maltraité), aux
pairs (liens relationnels inadéquats), éducation, comportement infantile
(manifestations agressives), antécédents scolaires, liens amicaux, casier
judiciaire (délits sexuels), style de vie (solitude, besoin de se faire
remarquer), déplacements (stabilité géographique), mode opératoire (façon de
fonctionner), … Les
personnes sont aussi ce qu'elles sont en raison des expériences sociales qu'elles
ont vécues dans leur vie. Or, les processus fondamentaux de la socialisation
comprennent un fort potentiel de violence en ce qui concerne les relations
interpersonnelles. Ces processus de base sont redéfinis de façon individuelle
au gré des événements et des situations. Ainsi, un comportement qui peu
sembler normal ou socialement acceptable par une personne peut ne pas l'être
pour une autre. Les plus marquantes des situations traumatisantes et
déstabilisantes sont : la consommation abusive d'alcool et de drogue, les
mauvais traitements psychologiques, les sévices physiques et sexuels, le
déchirement du noyau familial, les antécédents judiciaires. La prospection
s'oriente aussi vers le type de milieux spécifiques dont l'individu est issu
ou susceptible de l'être : homosexuels,
toxicomanes,
squatters,
pédophiles, prostituées, S.D.F, marginaux divers. . du profil géographique Le
profil géographique s'appuie sur les travaux de D. K. Rossmo. En usage
principalement au Canada, au Royaume-Uni, en Belgique et aux Etats-Unis, il
consiste en la recherche, via un logiciel informatique et en partant des
lieux des agressions déjà commises, soit de la base d'action ou de la
résidence de l'agresseur, soit du lieu possible de survenue d'une agression
future. . des suggestions de conduite de l'enquête Le
profile pouvant correspondre à de nombreuses personnes, il convient de mettre
en place des techniques proactives. Sur la base des caractéristiques de
l'agresseur émergentes du profile, le profileur propose des orientations
d'enquête et/ou des mises en situation susceptibles d'attirer l'agresseur
potentiel (utilisation des medias, appât, surveillance de certains endroits
spécifiques, réunion d'informations, …). Qu'en
est-il du profilage informatisé ? Le
profilage psychologique a été formalisé dans des logiciels à travers le monde
principalement comme aide à la négociation en situation de crise. En fait,
ces logiciels répondent surtout à un diagnostic psychiatrique. Le but est, à
partir d'une description de la situation (otages, détournements, agression
...), des demandes émanant de l'agresseur, de la localisation et de ses
premiers comportements observés, d'établir un premier diagnostic afin de
savoir si l'agresseur est atteint ou non de maladie mentale. Dans le cas où
les critères réunis correspondraient à une description compatible avec celle
du DSM, les logiciels propose une orientation schizophrénique, sociopathique,
névrotique, démentielle. Ceci permet certes d'évaluer la dangerosité
potentielle de l'agresseur à un instant t.
Mais à partir de là l'ordinateur peut être éteint. L'évaluation psychologique
de l'agresseur, ces comportements, ses relations avec les otages, ses
réactions (rétroaction) en comportement des otages, à la situation, au
comportement des médias, aux dires des négociateurs, la potentialité de
passage à l'acte, s'effectue de visu, sur
des indices de comportement perçus par le psychologue, le négociateur ou le
groupe d'intervention. Mais qu'en est-il de la dangerosité personnelle, quel stimuli
("déclencheur") provoquera le passage à l'acte ? Qu'en est-il de
ces indices : sont-ils interprétés de la même façon d'un psychologue à un
autre, faut-il prendre en compte
les différences culturelles qui peuvent exister entre les différents agresseurs,
entre l'agresseur et le négociateur, mais aussi entre l'agresseur et sa ou
ses victime(s) ? La
psychologie s'intéresse aux comportements. Elle évalue les comportements des
individus à la façon dont ils appréhendent l'environnement, aux interactions de
l'individu avec son environnement et avec les autres individus qui y
rentrent. Mais elle s'intéresse aussi aux réactions de l'environnement qui à
leur tour vont modifier voire adapter le comportement de l'individu
(rétroaction). Certes cela renseigne le psychologue sur la personnalité de
l'individu et sur le type de maladie mentale dont il peut être atteint. Mais
ce n'est pas un diagnostic médical. Pour être subversif, savoir qu'un
agresseur est "schizophrène" n'est que d'un intérêt terminologique
et encore seulement pour le psychologue. C'est le seuil de réaction, de
l'individu, l'évaluation de son degré de dangerosité et la détermination des
facteurs déclenchant le passage à l'acte qui importent. Mettre un nom sur son
comportement relève du diagnostic psychiatrique, pas du profilage ! Le DSM
permet de préciser le diagnostic de maladie mentale et d'élaborer le
traitement et le suivi médical. Il n'est en aucun cas en un outil d'aide à la
décision et encore moins d'aide à l'enquête. Il me semble que le fait de
prendre des otages, de violer, de torturer ou de tuer une personne indique déjà un degré de dangerosité
! Quels
sont les autres indices de cette dangerosité, quels sont les éléments
perceptibles et/ou non verbaux du passage à l'acte ? Autant de questions qui
restent non évaluées et non validées aujourd'hui. Le travail "à
l'instinct" tant mis en avant par les forces de sécurité publique
devraient être au moins modélisé. Tout en gardant à l'esprit que le profilage
est une situation de "remise à zéro" à chaque fois : aucun
agresseur ne ressemble vraiment à un autre, un même agresseur présente des
conduites variées voire sans rapport d'une scène de crime à l'autre. Aussi
les profils généraux, catégoriels reconstituent une personnalité et des
comportements types qui ne prennent pas en compte les différences
individuelles Quant
aux fameux ViCAP (Violent Criminal Apprehension Program) aux USA et ViCLAS
(ou SALCV : Système d'Analyse des Liens entres les Crimes de Violence) au
Canada, ce ne sont pas des logiciels de profilage. Ces systèmes permettent
d'établir des liens entres différents crimes pour rechercher un agresseur
commun. Le ViCAP sous sa forme initiale (200 questions, plusieurs heures de
traitement des données) n'a été de rarement utilisé. Une version
"allégée" vient d'être mise en place auprès des polices de
Rochester, Baltimore; Kansas City, Mobile, Philadelphie, Chicago; du
département du Comté de Los Angeles, des polices des états de New York, du
Connecticut, du Massachusetts et de la Virginie. Quelles
limites au profilage criminel ? Aujourd'hui,
le profilage psychologique doit faire face à plusieurs critiques : -
Le profil établi reste flou : il répond à
un pool de suspects. -
Il n'existe pas de procédure fixe, standardisée.
Aux USA, il existe bien quelques "check-lists", mais la création
d'un outil de travail devient essentielle. A l'heure actuelle, chaque
profileur pratique comme il l'entend. -
Il découle de l'argument précédent qu'il
n'y a pas de contre-expertise possible. Là encore une grille de procédure
fiable permettrait de ne rien oublier, de revenir sur le profil établi si
nécessaire (reprise du profil par un autre psychologue), d'effectuer un
travail collégial. -
Pour être profileur aucune formation n'est
exigée. Aux USA, en Belgique, en Afrique du Sud, les profileurs sont des
enquêteurs initiés à la psychologie. En France, ces sont des psychologues ou
des psychiatres experts au pénal. Ce
sont ces arguments qui font que le FBI abandonne petit à petit le profilage
et ne renouvelle pas le personnel à la retraite formé initialement à cette
technique. Le
profilage est souvent perçu comme la faculté qu’aurait le profileur à
s’identifier à la fois à l’agresseur et à sa victime. Comme nous l’avons vu,
il n’en n’est rien. Le profilage est bien une technique basé sur un
protocole. Paradoxalement, la prévention/résolution du crime par le profilage
ne pourra atteindre sa validité qu’au travers l’étude d’un nombre important
de crimes. On l'a
vu, la généralisation (méthode inductive) n’est pas la base du profilage,
chaque cas est unique, présente des spécificités et c'est bien l'analyse des
différences individuelles qui permettra au profilage d'accéder à sa
plénitude. Mais la recherche de points communs reste nécessaire ne serait-ce
que pour servir de base à la compréhension des comportements criminels. Mais
les agresseurs qui se font interpellés sont-ils bien représentatifs de la
population criminelle ? Certes le nombre d'homicides résolus en France est
important, mais qu'en est-il des disparitions de personnes non résolues ? Ne
seraient-ce pas des crimes camouflés ? Qu'en est-il des disparitions et
agressions non déclarées (le fameux chiffre noir) ? Mis bout à bout, cela
nous laisse penser que finalement seule une faible partie des criminels sont
arrêtés et jugés, de plus s'il se sont fait prendre c'est peut être parce que
ce sont les moins intelligents… Conclusions Aujourd'hui,
il est clair que le statut du profileur n'est toujours pas défini en France
comme dans le reste du monde. Les Etats-Unis d'ailleurs s'interrogent en ce
moment même sur la définition du profilage, est-ce un métier, est-ce une
science, le profileur est-il un enquêteur ou un psychologue ? Ces questions
se posent aujourd'hui en France. Comme
on l'a vu, le profilage psychologique en Europe à bien des progrès à faire
pour se situer au sein de l'enquête judiciaire. De même, il devient
rapidement nécessaire de trouver une terminologie commune et compréhensible
par tous, psychologues, policiers, gendarmes, magistrats... Sinon, le
profilage en France ne se développera pas voir régressera. Les termes mêmes
de profileur (profiler) et de
profilage (profiling) sont
aujourd'hui remis en question aux Etats-Unis. En effet pour les enquêteurs
comme pour les psychologues et les psychiatres ce terme est aujourd'hui trop
galvaudé. Les magazines, les journaux, comme les séries télévisées ont trop
médiatisé ces termes. Bibliographie ·
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