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LIE TO ME Copyright mars 2004 – mai 2010, Sylvianne Spitzer Lie to me, non verbal,
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Lie to me « Lie to me »
(« Mens-moi ») est une série américaine diffusée depuis mai 2010
sur nos écrans de télévision française. Les acteurs y jouent
des analystes des comportements faciaux non verbaux qui, réunis en cabinet
privé, collaborent avec les forces de l’ordre. Leur but ? Détecter qui
ment parmi plusieurs suspects possibles afin de résoudre une enquête
policière. Avec maints effets, on nous explique qu’il existe des expressions
faciales universelles qui permettent de savoir sans aucun doute possible si
une personne ment. Depuis le début de la
diffusion de cette série, nombreuses sont les personnes et tout
particulièrement les plus jeunes, qui me contactent en me demandant comment
on devenait « analyste comportemental spécialiste en analyse du
visage ». Il me semble qu’il est
important d’aborder deux aspects : -
expliquer comment fonctionne le rapport
aux comportements non verbaux -
rappeler ce qu’est le profilage criminel
(ou l’analyse comportementale) Le langage non verbal. Les comportements non
verbaux ce sont tous les comportements que nous exerçons avec notre corps et
dont nous ne sommes pas conscients. Ce peut être par exemple,
sourire avec les lèvres mais pas avec les yeux, ce qui démontre que la
personne ne pense pas son sourire. Ce peut être avaler difficilement sa
salive à l’annonce d’une nouvelle particulière, démontrant ainsi que ce qui
vient d’être dit ‘ne passe pas’ mais que surtout la personne a envie de dire
quelque chose et qu’elle n’y arrive pas ou s’en retient. Ces comportements non
verbaux nous en exprimons tous et à longueur de temps. Ils expriment ce que
l’inconscient à envie de dire mais que le conscient censure. Nous sommes tous
capables d’analyser ces comportements non verbaux, mais nous le faisons de
moins en moins. La sciences de l’étude
des comportements non verbaux s’appelle la « synergologie ». Fondée
par Philippe Turchet , québécois, je vous suggère d’aller voir son site. Il existe une
profession dans lesquelles on analyse beaucoup les comportements non verbaux,
c’est celle de « psychologue ». En effet, le psychologue étudie son
patient, non seulement dans ses verbalisations, dans ses gestes et dans ses
contradictions non verbales. Ainsi par exemple, lorsque le psychologue
propose une interprétation de ce qui vient d’être dit, le patient peut très
bien dire « non » tout en faisant « oui » de la tête. Il
est important alors pour le psychologue de le remarquer, de la signaler à son
patient et d’analyser pourquoi le patient n’exprime pas ce qu’il pense
vraiment. Dans le cas des
comportements et de l’éventuelle analyse comportementale et non verbale en
face à face d’un criminel, il faut être conscient des limites de ce
processus. Si un criminel est persuadé qu’il n’a rien fait, lorsqu’il dit
qu’il est innocent, il le pense, donc pour lui il ne ment pas. Même si il a
été pris en flagrant délit. C’est souvent le cas des criminels psychotiques.
Enfin, un criminel à personnalité psychopathique ne ressent aucune émotion
devant son crime. Il peut tout à fait dire qu’il n’a rien fait alors qu’il
est bien l’assassin. Certes il ment, mais rien ne transparaîtra car il est
dans le contrôle total de ses émotions. Un interrogatoire
portant sur un crime perpétré par un psychotique ou un psychopathe ne peut
donc bénéficier des conclusions d’une analyse des comportements non verbaux. Et c’est bien dommage,
car ce sont souvent eux les plus grands criminels. Le profilage criminel
ou analyse comportementale. Je ne vais pas ici me
livrer à une longue explication de ce qu’est le profilage criminel, il y a de
nombreux articles sur ce site qui le font. Mais il me semble important
d’éclaircir un point précis, c’est que le profilage criminel se base sur
l’analyse de la scène de crime. La scène de crime est
abordée, analysée dans sa présentation et surtout dans les comportements qui
ont peu y avoir lieu. Comportements de l’agresseur, de la victime s’il y a
lieu et aussi des interactions agresseur/victime. Que le profiler se déplace ou qu’il travaille sur dossier
ne change rien à l’affaire, sur la scène de crime, il n’y a personne. Un
cadavre peut être tout au plus. Mais en général il n’y a… que le scène de
commission du délit ou du crime. Il n’y a pas de suspect
non plus, puisque le rôle du profiler (ou analyste comportemental) est
justement, à partir des éléments de la scène de crime, de préciser le profil
de l’agresseur potentiel. Et c’est à partir de ce profil que les enquêteurs
vont soit rechercher un ou des suspects, soit éliminer certains suspects et
interroger ceux qui restent. Le profiler ne voit
donc personne… à part les enquêteurs et les autres professionnels intervenants
dans l’enquête (magistrat instructeur, médecin légiste, analyste
balistique….). Il est donc évident que l’analyse des comportements non
verbaux faciaux n’est d’aucun intérêt dans le profilage criminel. Vous voyez donc
qu’entre le profilage criminel et l’analyse non verbal il y a un abîme. Néanmoins ce n’est pas
un hasard si aujourd’hui les profilers (analystes comportementaux) sont
psychologues de formation. En effet, ils pourraient tout à fait être appelés
en soutien d’interrogatoire par les officiers de police judiciaire. Ils
analysent alors ce qui est dit, comment cela est dit et ce qu’exprime non
verbalement le suspect afin de modifier s’il y a lieu soit l’orientation du
contenu de l’interrogatoire, soit l’orientation de l’enquête. Mais si un psychologue
intervient souvent dans la pratique de l’interrogatoire, cet abord de la
pratique reste à ce jour peu développé. © Sylvianne Spitzer Profilage Lie to me, non verbal, synergologie,
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