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LE CYBERHARCELEMENT Internet et criminalité Copyright mars 2004 – juin 2009, Sylvianne
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Le
harcèlement moral malgré sa reconnaissance législative récente2,
n’est pas un comportement nouveau. Si les comportements criminels sont très
adaptatifs aux nouvelles technologies, il fallait bien s’attendre à ce que le
harcèlement prenne une nouvelle voie, celle de l’Internet, ce que nous
appellerons le « cyber harcèlement ». Le cyber harcèlement n’est
qu’une extension du harcèlement moral « traditionnel », auquel il
peut parfois être conjoint, avec ses composantes émotionnelles,
psychologiques et physiques pour lequel l’Internet joue un rôle de média dans
la mise en place du processus d’intimidation et de terreur. Aussi, bien
qu’électronique, il n’en n’est pas moins éprouvant pour les victimes. A
la différence du harcèlement moral « traditionnel », il va de soi
que pour pratiquer comme pour subir un cyber harcèlement il faut que le
harceleur comme la victime possède un micro ordinateur et un accès Internet
personnel. Dans le cyber harcèlement, le réseau utilisé est le même que dans
la transmission d’informations, de données bancaires ou de jeux. le cyber
harcèlement est d’autant plus difficilement évaluable qu’il peut être réalisé
dans l’anonymat le plus complet. Certains sites favorisent ces comportements
en proposant des « recettes » de harcèlement et en diffusant des
adresses de téléchargement de logiciels permettant d’identifier le profil de
la victime potentielle. L’impact
du cyber harcèlement est difficilement quantifiable quant à son incidence.
Certaines victimes ne le prennent pas au sérieux, d’autres ne savent que
faire, d’autres encore préfèrent se taire. Aucune statistique n’est
disponible en France sur le harcèlement moral en général. Aux Etats-Unis, il
a été évalué qu’environ 8 % des femmes et 2 % des hommes sont victimes de
harcèlement moral. En Australie, en 1997, on décomptait que 165 000 femmes de
plus de 18 ans avaient été victimes de harcèlement. Et quelque soit le pays,
environ 20 % relevaient du cyber harcèlement. Ces chiffres semblent en
augmentation constante, mais cette augmentation peut ne pas refléter un
accroissement du nombre d’actes de harcèlement, mais le nombre de
comportements de harcèlement dénoncés du fait d’une prise de conscience dans
la population, d’une baisse de la tolérance générale ou/et de sa mise en
code. Le
cyber harcèlement est principalement hétérosexuel : 78 % des victimes
sont des femmes harcelés par un homme qui agit seul, généralement connu et
proche de sa victime (ex mari par exemple). Les 22 % d’hommes victimes subissent,
quant à eux, un harcèlement homosexué, par des agresseurs qui agissent par
deux et généralement non connus de leur victime. Il
s’agit de résumer ci-après les quelques typologies actuelles des cyber
harceleurs. Il est évident que la plupart des classifications ne prennent pas
en compte les motivations des agresseurs, la difficulté étant que ces
motivations peuvent être très variables d’un individu à un autre et d’une
agression à l’autre. Il n’en reste pas moins que les classifications permettent
de se faire une première idée en cours d’enquête sur le type de harceleur
auquel on a à faire face. Dans le
cas du cyber harcèlement, les classifications les plus anciennes (fin des
années 80), se contentaient de décrire 3 catégories d’agresseurs : -
ceux ayant déjà approché leur victime -
ceux n’ayant jamais approché leur victime -
ceux dont le comportement est motivé par
l’érotomanie. Vernon
Geberth, ancien agent du FBI, quant à lui cerne le cyber harceleur en
s’appuyant sur la classification basique du criminel : -
le harceleur psychopathique -
le harceleur psychotique En voici
les caractéristiques principales :
Ces
classifications très générales ont vite montré leurs limites. En 1998,
une nouvelle typologie en 4 catégories est proposée. Celle-ci prend en compte
les troubles de la personnalité que peuvent présenter les cyber harceleur,
l’agresseur étant alors plus ou moins conscient de la portée de ses
actes : -
l’obsessionnel : l’agresseur et sa victime ont
déjà été en contact (47 % des cas). La motivation est lié au désir de renouer
ou renforcer le contact par l’usage de la coercition, ou au désir de
vengeance par le biais du sentiment de peur ressenti par la victime. Il
s’agit de compenser l’échec de comportements de prise de pouvoir sur la
victime. -
L’obsessionnel « amoureux » :
l’agresseur n’est jamais entré en contact réel avec sa victime. La victime,
en général une célébrité, a pu être ciblée via les médias (43 % des cas).
L’obsessionnel « amoureux » peut être caractérisé par un trouble
schizophrènique ou un trouble bipolaire. -
L’érotomane : Il diffère de l’obsessionnel
amoureux dans le fait qu’il croit que la personne ciblée est amoureuse de lui.
C’est une illusion délirante. Selon de Clérambault, ce délire se caractérise
par une évolution en trois périodes : la phase d’espoir, la plus
longue, où le patient espère que son « ‘amoureux » va se déclarer
ouvertement ; puis celle de dépit, s’accompagnant souvent de
dépression et parfois même d’idées de suicide (autolyse possible) ; enfin
celle de rancune avec agressivité vis-à-vis de l’objet s’exprimant par
des passages à l’acte. Ici le cyber harceleur est en général une femme, la
victime étant de sexe masculin et d’un haut statut social. -
Le syndrome de fausse victimisation : Dans
cette catégorie, la pseudo victime accuse une autre personne de harcèlement
dans le but de s’attirer la sympathie. Ce sont majoritairement des femmes. Nous
l’avons dit plus haut, le cyber harcèlement n’est que l’extension
technologique et virtuelle des comportements de harcèlements psychologique et
physique. Mais les limites du passage du virtuel au réel peuvent parfois être
floues. Voyons pour illustrer ce propos et terminer notre article ce
récit : L’agresseur
a rencontré sa future victime sur son lieu de travail (victime connue).
Celle-ci a repoussé toutes ses avances (échec de la prise de contrôle).
L’agresseur, un homme de 55 ans, décide de lui faire regretter sa froideur (vengeance)
en diffusant sur l’Internet ses coordonnées personnelles : adresse,
numéro de téléphone, description physique, code d’accès de son immeuble… Il
diffuse aussi sur un « chat » spécialisé des fantasmes imaginaires
de viols et de viols en réunion (mise en place du harcèlement). A
plusieurs reprises, des hommes se présentent à la porte de l’appartement de
la victime afin de profiter de ce qu’ils croient être l’occasion de
participer à la réalisation des fantasmes. De même, cette jeune personne
reçoit de nombreux appels masculins à contenu pornographique (passage à
l’acte par l’intermédiaire d’un tiers). La
victime terrorisée à l’idée de sortir de chez elle, perd son travail puis son
appartement suite aux plaintes des voisins. Elle ne dort plus et perd
l’appétit. Le
harcèlement peut prendre forme de différentes manières, l’usage de l’Internet
en est une. Il peut s’exprimer à des degrés divers de gravité et donc de
répercussions sur la victime. Il
devient de moins en moins possible de faire abstraction des activités
« en ligne », aussi nous devenons tous et toutes des cibles
potentielles. Un peu de prudence, de la confidentialité et beaucoup de
neutralité (adresse email et style utilisé) devraient permettre de limiter
les risques d’occurrence de comportements de cyber harcèlement. 1
– Association Nationale des « Profilers » et Analystes Criminels,
BP 43 – 92122 Montrouge Cedex 2
- Le
chapitre IV du titre II de la loi dite « de modernisation sociale »
parue au Journal officiel du 18 janvier 2002 (numéro 15, page 1008), comporte
des dispositions réprimant le harcèlement moral. Le harcèlement moral se
traduit par « toute conduite abusive se manifestant notamment par des
comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits pouvant porter
atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l’intégrité physique ou
psychique d’une personne ». Cette forme de harcèlement se rencontre dès
lors que peut se nouer une relation continue entre des personnes. Cela se
produit en situation professionnelle, en famille, en couple, dans la vie
associative, à l’école, ou encore dans les relations de voisinage ; quel
que soit le contexte, le harcèlement conduit à mettre en péril la situation
de celui ou celle qui en est la victime, à menacer son statut, son emploi, sa
santé et à dégrader considérablement l’image de soi et le climat relationnel. Bibliographie : Burt, T., Sulkowicz, K., & Wolfrage, K. (1997). Stalking and voyeurism over the Internet:
Psychiatric and forensic issues. Proceedings of the American Academy of Forensic
Sciences, 3, p. 172 Coleman, F.L. (1997). "Stalking behaviour and the cycle of
domestic violence." Journal of Interpersonal Violence, 12 (3), 420
- 432 Geberth. V.J. (1996). Practical homicide investigation: Tactics,
procedures and forensic techniques. Boca Raton: CRC Press Jenson, B. (1996). Cyberstalking: Crime,
enforcement and personal responsibility in the on-line world. Publication
électronique, http://www.law.ucla.edu/Classes/Archive/S96/340/cyberlaw.htm Lancaster, J. (1998). Cyber-stalkers: The
Scariest Growth Crime of the 90’s is Now Rife on the Net. The Weekend
Australian, June 20 -21 Lloyd - Goldstein, R. (1998). De Clerembault On-Line: A Survey of Erotomania
and Stalking from the Old World to the World Wide Web. In Meloy, J.R. (1998). The Psychology of
Stalking: Clinical and Forensic Perspectives. San Diego, California:
Academic Press Meloy, J.R. (1998). In Meloy, J.R. (1998).
"The Psychology of Stalking: Clinical and Forensic Perspectives.” San
Diego, California: Academic Press Mullen, P.E., & Pathé, M. (1994). "The Pathological Extensions of
Love." The British Journal of Psychiatry, 165, p. 614 - 623 Sturgess, V. (1998). "Discussion Paper on the
Offence of Stalking." Victims of Crime, Queensland Turvey, B. E. (1999). “Criminal Profiling”. San
Diego, California, Academic Press Wright, J.A., Burgess, A.G., Burgess, A.W., Laszlo,
A.T., McCrary, G.O., & Douglas, J.E. (1996). "A Typology of
Interpersonal Stalking." Journal of Interpersonal Violence, 11
(4) 487 - 503 Zona, M.A., Palarea, R.E., & Lane, J.C. (1998). "Psychiatric
Diagnosis and the Offender-Victim Typology of Stalking." In
Meloy, J.R. (1998). The Psychology of Stalking: Clinical and Forensic
Perspectives. San Diego, California: Academic Press © Sylvianne Spitzer psychologie criminelle, harceleur, cyberharceleur,
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