CONSEIL SYLVIANNE SPITZER

EN PROFILAGE CRIMINEL

et CRIMINOLOGIE EN ENTREPRISE

 

 

 

 

 

L’ASPHYXIE AUTOEROTIQUE CHEZ LES ADOLESCENTS

 

Télécharger gratuitement la plaquette prévention « jeu du foulard / jeux de strangulation » ICI

 

 

 

Copyright mars 2004 – juin 2009, Sylvianne Spitzer

 

 

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La plupart des gens ne savent rien de l'autoérotisme ni de ses risques jusqu'à ce qu'un de leurs proches décède de cette pratique. Les parents restent avec leur culpabilité, se demandent ce qu'ils auraient pu faire pour prévenir la tragédie. Pour la famille, il est parfois plus simple de dire que le jeune s'est suicidé ; c'est plus facile à comprendre pour l'entourage. Et certains ont honte que leur enfant ait pratiqué l'asphyxie autoérotique. Mais ce n'est pas juste. Le jeune n'a pas voulu mourir.

 

Bien sûr, ce n'est pas un sujet dont les adolescents parlent spontanément à leurs parents. Beaucoup auraient même niés, ne sachant pas vraiment si ce qu'ils faisaient était choquant ou non.

 

On ne sait pas vraiment ce qui pousse à cette pratique. Généralement, les pratiquants sont des hommes, de type caucasien, âgés de 15 à 25 ans. Environ la moitié ont expérimenté l'asphyxie avec des adultes ; pas lors d'expériences sexuelles, mais dans des jeux innocents sexualisés par le jeune. Les enfants et adolescents s’adonnent à l'asphyxie le plus souvent en groupe restreint d'amis. Cette pratique est liée à la montée de la pulsion sexuelle et à la personnalité. Plus le temps passe, plus elle devient élaborée. Ceci est un profil moyen, car tous âges et toutes ethnies sont concernés, chez les hommes comme chez les femmes.

 

 

Comment savoir ?

 

Les signes d'alarme sont subtils. Il faut chercher des marques d'abrasion ou des traces autour du cou, sur le torse ou l'abdomen ; la plupart du temps, les adolescents les expliquent de manière évasive, ce qui est sûrement l’indice le plus alarmant. Bien sûr, de telles marques peuvent avoir d’autres causes que l'asphyxie autoérotique, mais les parents doivent être vigilants.

 

D'autres signes sont possibles : les sites visités sur Internet, l'achat de magazines relatifs à cette pratique, beaucoup de temps passé seul, le port de foulards ou de cols roulés par temps chaud. Il faut chercher dans la maison des collants divisés en deux ou torsadés, des cordes ou des chiffons torsadés en liens, des petites clés – telles que celles utilisées pour les cadenas –, toute lanière de cuir, tout vêtement féminin en possession d'un garçon, des magazines ou vidéos pour adulte, des marques inexpliquées sur les pieds ou la tête du lit ou au plafond. Encore une fois, le fait de condenser un ou plusieurs de ces signes n'est pas la preuve d'une pratique d'asphyxie autoérotique, mais un appel à l'attention et à la communication, surtout envers les adolescents.

 

 

Au risque de mourir

 

Le syndrome d'asphyxie est la recherche d'effets physiologiques par l’insuffisance d'oxygénation du cerveau. Cette pratique autoérotique vient de l'observation moyenâgeuse que les hommes exécutés par pendaison présentaient souvent une érection puis une éjaculation – effets décrits dans le Justine de Sade et dans En attendant Godot de Beckett. En fait, cette assertion est erronée : la pendaison ne tue pas par strangulation mais en cassant la moelle épinière, ce qui a pour effet de traumatiser les nerfs qui produisent l’éjaculation.

 

Bien sûr, les fantasmes masochistes, l'angoisse de castration et d'autres facteurs psychologiques jouent leur rôle. Le problème, c'est qu'il est facile d'aller trop loin.

 

Physiologiquement parlant, le corps doit être approvisionné en oxygène et évacuer le dioxyde de carbone. Empêcher l’un de ces processus entraîne des conséquences dommageables. Lorsque le cœur est à court d'oxygène – hypoxie –, il alerte des cellules qui génèrent des extracontractions. Si l’une d’elles survient dans une mauvaise phase du cycle, il peut y avoir arrêt cardiaque. Un autre résultat de l'hypoxie est l'évanouissement après la baisse d'oxygène dans le cerveau. Bien que les victimes soient confuses en reprenant conscience la première fois, la récupération est rapide et complète, le cerveau pouvant rester plusieurs minutes privé d'oxygène avant que surviennent de sérieux dommages. Mais ces dégâts peuvent venir aussi de privations courtes mais répétées, et il suffit d'une petite pression pour produire un effondrement de l'artère carotide, faisant sombrer dans l'inconscience en quelques secondes. Ainsi cet instructeur de judo qui a subi de graves dommages cérébraux en ayant été le sujet de trop nombreuses démonstrations des techniques traditionnelles de coups sur les carotides.

 

Mais il existe de nombreuses autres façons d'y arriver : strangulation, suffocation, blocage des organes de respiration, compression du torse, prise de médicaments, noyade, chocs électriques.

 

 

Peur et souffrance

 

La strangulation ou pression sur les carotides repose sur la modification de l'apport de sang à la tête et au cerveau. L'obstruction de la trachée est extrêmement dangereuse et peut créer des dommages irréversibles. La plupart des techniques qui utilisent la pression sur le cou – jeu du foulard, pendaison, chocs – ne bloquent pas la respiration mais travaillent sur les carotides, principales voies d'arrivée du sang au cerveau. Ce procédé est utilisé pour produire l'inconscience chez l'adversaire dans certains arts martiaux et dans les techniques d’autodéfense.

 

La suffocation – empêchement de l'arrivée d'air au cerveau – repose sur l'utilisation d'un réservoir d'air telle que la quantité d'air diminue progressivement. L'exemple le plus simple est l'utilisation d'un sac en plastique placé sur la tête. La strangulation est plus dangereuse que la suffocation, mais les deux peuvent être mortelles : elles peuvent entraîner une arythmie cardiaque jusqu'à l'arrêt du cœur, et cela, bien avant l'état d'inconscience.

 

L'étouffement vise à empêcher l'arrivée d'air aux poumons. Cette restriction peut être facilement obtenue en se bouchant le nez et en fermant la bouche. Il existe de nombreuses façons d'y arriver : masque, scotch, utilisation d'objets ou d'autres parties du corps. L'avantage de l'utilisation de la main est que l'on peut mettre fin à l'obstruction instantanément. De plus, lorsqu'une personne s’évanouit, la main retombe d'elle-même.

 

L'utilisation de matériels de bondage et de sadomasochisme est aussi commune chez les jeunes hommes.

 

La peur, la souffrance et les fantasmes de mort semblent accroître l'excitation. En effet, bien avant la réaction somatique de pseudo-orgasme, l'asphyxie provoque vertiges, frissons, chair de poule, palpitations, halètements et douleur. Il n'est pas besoin de savoir que la pratique est dangereuse, tout le corps le crie. Ces sensations, jointes à la peur d'être dans une situation inextricable, causent le pseudo-orgasme.

 

Conscients du jeu qu'ils jouent avec la mort, les pratiquants de l'asphyxie autoérotique perçoivent le danger comme une stimulation sexuelle et recherchent la peur plutôt que de la fuir. Ils savent qu’une pratique solitaire, sans personne pour les sauver, accroît le danger, et cela d'autant plus que certains sont passés maîtres dans le bondage, leurs liens élaborés rendant leur auto-sauvetage difficile. Mais ils sont si « accros » aux réactions de l'asphyxie qu'ils prennent le risque. Arrivés à l'orgasme, les jeunes se sentent grisés d'avoir joué un bon tour à la mort. Ils recommencent, allant chaque fois un peu plus loin. Plus il est difficile d'en réchapper, meilleur est le fantasme.

 

 

Une réversibilité ténue

 

Il est impossible d'interdire de telles pratiques. Mais il existe des thérapies comportementales. Le pratiquant aura toujours ses pulsions mais ne passera plus à l'acte. C'est ainsi un comportement qui peut être contrôlé… si on le veut. Il faut donc persister à éduquer sur les dangers de l'asphyxie autoérotique et pouvoir identifier ceux qui s’y adonnent.

 

© Sylvianne Spitzer

 

 

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