CONSEIL SYLVIANNE SPITZER

EN PROFILAGE CRIMINEL

et CRIMINOLOGIE EN ENTREPRISE

 

 

 

 

 

LES CANNIBALES

Phénomènes de société ?

 

 

 

 

 

Copyright mars 2004 – juillet 2012, Sylvianne Spitzer

 

 

 

 

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

 

 

LES CANNIBALES

Introduction sur l'affaire Magnotta et les autres affaires de cannibalisme

Alors d'abord soyons très clairs, rien ne prouve pour l'instant que Magnotta soit l'auteur des faits. Certes cela c'est passé chez lui et c'est pour cela qu'il est recherché, mais en dehors de cela il n'est pas identifiable sur les videos et son "périple" n'est pas une preuve de culpabilité. On ne peut donc dire qu'il est un tueur à ce jour en l'état des choses. Quant aux autres accusions virtuelles dont on l'accuse, là encore aucune identification possible et de multiples tentatives de sa part depuis plusieurs années pour expliquer qu'il n'a rien à voir dans l'histoire des chatons sacrifiés ni dans des relations avec une tueuse. L'avenir nous dira ce qu'il en est, mais les forces de l'ordre canadiennes, comme elles l'ont décidé sur les cas de meurtres, ne laissent filtrer aucune informations. Signalons par ailleurs que de toute façon Magnotta ne serait pas un cannibale de toute façon.

Ensuite :

Je pense notamment à celle de Rudy Eugene, le cannibale de Miami

...qui n'est pas un cannibale. Il n'a rien tenté de "manger" mais bien d'arracher.

 

...d'Alexander Kinyua, celui du Maryland,

Là en effet, on a bien du cannibalisme. Vous aurez remarqué que seuls le coeur et le cerveau ont été ingéré. C'est une pratique magique, "archaïque", guerrière, en vue d'acquérir la puissance et l'intelligence de l'autre.

 

...de ce SDF qui vient d'être interpellé à Miami et qui a tenté de mordre des policiers...

Ce n'est pas du cannibalisme, mais juste un mécanisme de défense classique lorsque vous avez les mains entravées. Si tous les gamins qui mordent pour se défendre étaient accusés de cannibalisme, ça ferait du monde.

 

...ou encore de ce suédois qui aurait "mangé les lèvres de sa femme".

En effet, il y a bien cannibalisme. Le cannibalisme ici est punitif. En attaquant le visage de sa compagne, il sait qu'il touche à un aspect social très important. Etre défigurée ne lui aurait plus permis de séduire. C'est à la fois une façon de l'écarter du monde mais aussi de la garder pour soi.

Comment expliquez-vous cette "déferlante" d'affaires de cannibalisme ?

Comme je vous l'ai montré ci-dessus il n'y a pas ici que du cannibalisme. Rappelons que le cannibalisme consiste à consommer un individu, même partiellement, de sa propre espèce. Mordre quelqu'un ou lui arracher un appendice extérieur dans une bagarre n'a rien d'une volonté de manger l'autre. Même dans l'affaire de Montauban en mai, l'ingestion de l'oreille l'a été dans le feu de l'action et pas dans une volonté de manger l'autre. Le cannibalisme reste en général une pratique animiste, c'est à dire magique afin de s'approprier les capacités présumées de l'autre. Dès la préhistoire, on consommait le coeur pour être fort au combat, le cerveau pour avoir plus d'intelligence.... Kinyua, passionné par le militaire et l'ésotérique, est dans cette filiation. En ce qui concerne le médecin suédois, on est dans l'action punitive. Il ne s'agit pas tant de manger l'autre que de faire disparaitre une partie de l'autre dont on s'assure de cette façon que cette partie ne sera pas récupérable. L'autre est effracté corporellement et on ne lui donne pas le droit de se reconstruire. Il n'y a donc pas "du" cannibalisme, mais "des" cannibalismes. Et toutes ces affaires sont donc très différentes et ne relèvent pas d'une déviance sociétale qui voudrait que nous soyons face à un nouveau courant de violence.

 

Qu'est-ce qui peut faire basculer quelqu'un dans ces actes odieux ?

Mais ça n'a rien d'odieux ! Après tout un corps humains c'est d'abord et avant tout des "protéines" ! lol Nous avons établit des règles sociales et surtout religieuses (le cannibalisme est interdit par la Bible) qui nous interdisent de consommer un être de la même espèce que la nôtre. Nous avons su pourtant accepter l'idée que dans certaines situations c'était la seule solution pour survivre et les survivants ont culpabilisé. Manger quelqu'un ce n'est pourtant pas plus odieux que de tuer quelqu'un ! Pour agir ainsi il y a différentes motivations. Le trouble psychique avec délire qui mène d'abord au crime puis à la nécrophagie (on mange la personne une fois qu'elle est morte), la haine (on détruit une partie du corps afin de destructurer la personne de son vivant) et puis n'oublions pas encore une fois la survie. Et citons en passant que parfois on peut manger de la chair humaine sans le savoir... le moyen-âge a parfois été "friand" de ces chaussons à la viande très goûteux.

 

Beaucoup incriminent une drogue, la MDPV, qui serait en cause. Est-ce une cause probable selon vous ?

Dans le cas du SDF agressé à Miami, il semble que le tueur avait consommé cette drogue (NDLA : on sait à ce jour qu'il n'en n'avait pas consommé) . En effet, ce toxique mène à un regard paranoïaque sur son environnement. De fortes doses produisent des attaque paniques voire des accès de psychoses. Nul ne peut donc savoir ce qu'a perçu l'agresseur et ce qui a pu le pousser à vouloir défigurer sa victime. Dans les autres cas, la consommation de drogue ne semble pas être en cause. (à Montauban c'est une grosse prise d'alcool qui aurait permis le passage à l'acte). 

 

N'est-ce pas également un besoin d'aller encore plus loin dans l'horreur, pour s'attirer les regards, comme dans le cas de Luka Magnotta ?

De toute évidence, qu'il soit coupable ou pas, Magnotta est une personne qui a besoin d'être vu et regardée. Ses retouches à la chirurgie, ses poses devant l'objectif ramène à ce besoin d'être admiré. C'est un individu très narcissique, en quête de réassurance. Mais pour être apprécié sur les réseaux sociaux, nul besoin d'être dans l'horreur, rien de plus simple aujourd'hui que d'avoir des "amis" même sans rien faire de très spécial et pour être connu. Il suffit d'être vu sur un écran sans être le héros de quoi que ce soit. Ce ne serait donc pas le besoin d'être reconnu qui pousserait au passage à l'acte criminel.

 

On incrimine souvent les séries télé / films, etc dans ce genre d'affaire. Pensez-vous que cela ait un rapport ?

Ca peut en avoir chez les individus fragiles ou chez ceux qui dans leur enfance n'ont pu bénéficier du filtre parental. Sinon, on apprend que ce qu'on voit n'est pas vrai et que cela ne se fait pas dans la réalité. Maintenant pour ceux qui auraient envie de passer à l'acte, il est clair que les séries pourraient leur donner des idées sur quoi et comment faire. Mais par expérience, je sais que les êtres humains n'ont pas besoin qu'on leur donnent des idées dans l'horreur.   

 

Malgré tout, j'imagine qu'il y a une différenciation à faire entre le meurtre commis par Luka Magnotta et les autres affaires ?

Et bien oui, comme vous l'aurez compris. Pas de cannibalisme dans l'affaire Magnotta... si il y a une affaire Magnotta ! Que ce soit lui ou pas, il faudra comprendre pourquoi le corps aura été éparpillé dans divers endroits de telle façon que cela ne pouvaient que mener qu'à une course poursuite et une arrestation rapide, le meilleur moyen de se faire oublier du public rapidement. Tout l'inverse de ce que Magnotta recherchait.

 

© Sylvianne Spitzer

 

 

 

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers

psychologie criminelle, profil criminel, profiler, profileur, sylvianne, spitzer, profilage criminel, analyse comportementale, criminologue, criminologie, enquete, investigation, police, enqueteur, detective, judiciaire, crime, meurtrier, tueur en serie, serial killers