CONSEIL SYLVIANNE SPITZER

EN PROFILAGE CRIMINEL

et CRIMINOLOGIE EN ENTREPRISE

 

 

 

 

 

LES TUEURS EN SERIE EN AUSTRALIE

 

 

 

Copyright mars 2004 – juin 2009, Sylvianne Spitzer

 

 

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L’analyse de la littérature australienne et des contacts avec l’Australian Institute of Criminologie, m’ont permis de me pencher sur les meurtres en série résolus survenus en Australie entre 1989 et 2006 et de tracer des profils de tueurs en série pour ce continent.

 

L’Australie utilise la technique du profilage criminel (« criminal profiling ») depuis plusieurs années au sein de la Criminal Profiling Research Unit, une unité de la police nationale spécialisée dans la recherche et le développement des techniques de profil criminel afin d’apporter une aide à l’enquête.

 

La définition australienne du profilage criminel est celle d’une technique qui permet d’identifier les traits de personnalité et les caractéristiques comportementales d’un agresseur à partir de l’analyse d’un crime et des informations obtenues de la scène de crime. Le profil ne permet en aucun cas de définir l’identité de l’agresseur. Le profil criminel permet de préciser quel type de personne pourrait avoir commis le crime afin d’aider à identifier puis appréhender les agresseurs.

 

Contre toute attente au vu de la surface du territoire, l’Australie connaît peu de tueurs en série. Six groupes de meurtres en série ont été identifiés entre 1960 et juin 1989 (6 sur 29 ans) et onze entre juillet 1989 et juin 2006 (11 sur 17 ans), impliquant 13 tueurs en série.

 

Au plan international il n’existe pas de consensus sur la définition du tueur en série. Néanmoins, si on effectue un tour de la littérature internationale relative aux tueurs en série (« serial killers »), on constate des caractéristiques communes :

 

-             les meurtres en série sont majoritairement commis par des hommes d’origine caucasienne avec un QI dans la catégorie supérieure

-             âge moyen du tueur en série : entre 25 et 40 ans

-             meurtres généralement intra-raciaux

-             le tueur en série agit seul

-             les moyens du crime les plus utilisés sont la strangulation ou les morsures

-             Les tueurs en série préméditent leurs crimes selon leurs fantasmes

-             Les tueurs en série commettent leurs crimes souvent dans des lieux quasi similaires

-             les femmes tueuses en série sont rares (entre 12 et 17%) avec un motivation lié au gain financier ou à la vengeance. Elles utilisent surtout le poison.

 

Les études relatives aux antécédents des tueurs en série démontrent des corrélations avec :

 

-          la cruauté envers les animaux dans l’enfance

-          l’énurésie sur du long terme

-          les incendies criminels

-          les agressions sexuelles

-          la négligence infantile subie

-          la privation sociale et psychologique subie

 

La lecture de la littérature sur les victimes des tueurs en série montre que bien que les victimes ne soient pas des personnes connues de leur agresseur elle ne sont pas ciblées au hasard et présentent elles aussi des caractéristiques communes :

 

-          les victimes sont souvent des femmes jeunes d’origine caucasienne.

-          Les autres victimes choisies sont des enfants, des personnes âgées, des sans-abris, des prostituées ou des handicapés mentaux, toutes des victimes facilement «accessibles ».

-          A l’inverse, les femmes tueuses en série tendent à choisir des personnes connues (à 70 %) : des personnes à leur charge ou à leur garde.

 

On tente d’expliquer le phénomène des meurtres en série par divers facteurs :

-          des facteurs sociologiques tels que le chômage, les difficultés financières, la maladie, les difficultés d’accès au logement, la discrimination.

-          Des facteurs psychologiques tels que l’incapacité à discriminer le bien et le mal, l’incapacité à percevoir les conséquences de ses actes, le degré d’impulsivité.

-          Des facteurs culturels tels que la banalisation de la violence, l’influence des médias. Certaines études dans les années 80 ont montré un possible effet de comportement par imitation (« copycat »). Il pourrait exister un lien entre la médiatisation des homicides, des suicides et des actes terroristes et les passages à l’acte avec des conduites similaires.

 

 

Quant à lui, l’institut Australien de Criminologie se contente de s’en référer à la définition du tueur en série du FBI :

 

-          3 meurtres au moins

-          un agresseur/une victime

-          pas de relation apparente ou relation ténue entre l’agresseur et sa victime

-          motif existant mais peu discernable car non rationnel (mais reflétant des émotions, des gains, des fantasmes…)

-          nature de prédation sexuelle

-          homicides isolés et répétitifs

 

En Australie, entre 1989 et 2006, 11 groupes de meurtres en série ont été identifiés. Sur les 11 tueurs en série, un était une femme (4 meurtres).Le nombre de victimes allant de 3 à 12 selon le groupe, soit 52 victimes pour 11 tueurs en série. Il est fort possible que ce chiffre soit plus élevé du fait de liens éventuels non encore établis avec d’autres crimes.

 

Dans 10 groupes de meurtres en série, les tueurs ont agit seul. Dans un groupe de meurtres, il y avait trois agresseurs. Sur ces 13 tueurs sériels, 12 étaient des hommes.

Sur ces 13, 5 présentaient des antécédents d’agressions sexuelles, 3 présentaient des antécédents de cruauté sur animaux, 3 présentaient des antécédents d’abus sexuels.

 

On retrouve chez ces tueurs sériels les motivations suivantes :

 

-          la recherche de contrôle/de pouvoir

-          les aspects « missionnaires » (qui ont pour but de nettoyer le monde)

-          les aspects « hédonistes » (qui ont pour but la recherche d’un gain ou du plaisir)

-          les aspects « visionnaires » (qui obéissent à des voix intérieures)

-          Mais aussi des composantes mixtes (contrôle + missionnaire).

 

Les victimes toutes caucasiennes (meurtres intra-raciaux) étaient pour la plupart inconnues de leur agresseur (n = 49). Ce sont majoritairement des femmes (n = 33, hommes n = 19) d’un âge moyen de 31.5 ans (mais tranche d’âge allant de 3 semaines à 92 ans) et ciblées comme facilement disponibles. Pour certaines il y a des indices d’aspects sexuels soit dans la technique d’agression soit dans les actes de torture.

L’usage de menaces suivi du meurtre par coups de couteau violents a été le mode opératoire le plus présent (36 % des cas). Vient ensuite le recours à la strangulation (27 %).

 

Certaines victimes avaient été déclarées comme personnes disparues. Une comparaison entre les caractéristiques des personnes disparues avec les critères de ciblage des tueurs en série ferait peut être ressortir que le taux de crimes attribuables aux tueurs en série est plus élevé.

 

Les meurtres en série sont des événements rares en Australie (moins de 1 % des homicides), mais les forces de l’ordre s’attendent à une augmentation dans les prochaines années du fait de la médiatisation de ces homicides qui risquent d’entrainer un phénomène de contagion ou des comportements imitatifs, du fait aussi du développement et de la facilité d’accès à du matériel à la fois sexuel et violent.

 

Or le fait d’avoir une définition du crime en série lié au nombre de victimes fait que certains agresseurs qui ont tué deux victimes mais qui ont été arrêté avant de commettre leur troisième crime ne seront pas évalués comme tueurs sériels alors que l’appréhension de leurs caractéristiques permettrait une meilleure compréhension du phénomène des tueurs en série et des risques potentiels.

 

Par ailleurs, l’Australie va désormais orienter son intérêt sur les criminels n’ayant commis que ceux crimes en les comparant à ceux qui sont « arrêtés » à un crime.

 

© Sylvianne Spitzer

 

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